Séminaires universitaires et Écoles d'été

Durant une petite semaine, le CREPA a accueilli des étudiant.e.s et enseignant.e.s des Universités de Fribourg et de Timisoara afin de mener une réflexion autour des notions de mobilité et de frontières. Cette école était organisée conjointement par le Centre et Andrea Boscoboinik (mer. UNIFR) et François Ruegg (Prof. émérite UNIFR).

Alternant visites de terrain et présentations, le programme a permis aux participant.e.s de rencontrer l'historien Marco Schnyder (UNIGE-CREPA), le coordinateur valaisan de l'Espace-Mont-Blanc,Ismaël Grosjean (Etat du Valais), le syndic de Saint-Rémy-en-Bosses Corrado Jordan, des enseignant.e.s de l'Université de la Vallée d'Aoste, l'historienne de l'art Marlène Hiroz (CREPA), une partie de l'équipe de recherche du projet FNS "Devenir local en zone de montagne" (Andrea Friedli et Viviane Cretton, HES-SO Valais-Wallis) ou encore l'ancien voyer de l'Entremont Meinrad Coppey.

Le premier jour leur a permis de découvrir des sources conservées aux Archives de l’Etat, avant de parcourir une portion du bisse de Clavau et de visiter le Musée des Bisses d’Ayent. Plusieurs intervenants ont été programmés, dont Denis Reynard et Pierre Dubuis qui les ont entretenu de l’histoire de l’irrigation en Valais et de la culture du vin.

Après une nuit passée à Sembrancher, les étudiants ont visité le moulin du Valsorey à Bourg-Saint-Pierre et découvert la richesse patrimoniale et historique de ce bourg moyenâgeux. L’après-midi leur a permis de converser avec l’agriculteur Jacques Pralong d’Orsières et de prendre conscience des réalités actuelles de l’agriculture de montagne.

Ce séminaire a été organisé conjointement par le CREPA et la Section d’histoire de l’Université de Lausanne, représentée par l’assistante Jasmina Cornut.

De nombreux exercices ont permis à la demi-douzaine d’étudiants présents de se familiariser avec ces nouvelles technologies.

Ce séminaire a été organisé conjointement par le CREPA et la Section d’histoire de l’Université de Lausanne.

Onze étudiants appartenant aux deux universités ont ainsi passé une semaine dans la région de l’Entremont et ont abordé la thématique des transformations dans les régions de montagne, au travers des aspects touristique, patrimonial et agricole.

Le groupe a officié sous la direction du Prof. François Ruegg et de sa collègue Andrea Boscoboinik, accompagnés du Prof. Irena Bokova et d’Olivier Givre (Université de Lyon II).

Le programme prévu part le CREPA leur a permis d’allier visites de lieux patrimoniaux (Hospice du Grand-Saint-Bernard – Abbaye de Saint-Maurice – Caves Mont d’Or à Sion) et rencontres avec différents acteurs locaux ayant un lien avec la thématique traitée (agriculteur, promoteur, politicien, restaurateur-hôtelier, délégué culturel, programmateur de spectacles, animateur socioculturel).

Le thématique de ce séjour a porté sur l'attachement identitaire et les jeunes ont rencontré plusieurs personnalités locales actives dans le domaine du patrimoine bâti (présidents de commune, architecte, promoteur, entrepreneurs) et de sa conservation (Pro Natura, architecte cantonal).
Ces rencontres se concrétisent sous la forme d'entretiens enregistrés mais leur valorisation n'est actuellement pas prévue. Ce stage était avant tout un exercice pour les étudiants qui vont peut-être utiliser, dans le cadre de leurs futurs travaux de recherche, cette technique de récolte d'informations.

Ils étaient huit en grade Master qui ont travaillé sur des archives souvent inédites, mises spécialement à leur disposition par le CREPA, les archives cantonales, voire des particuliers. Les sujets traités étaient les suivants :
- L’histoire de la famille Simonetta, arrivée en Valais d’Italie au début du 19^e siècle.- L’histoire singulière de François-Joseph Deléglise, émigré aux Etats-Unis en 1848, au travers de sa correspondance.
- L’épopée de Maurice-Eugène Gard en Italie, engagé comme commandant dans les armées du Pape.
- La vie d’Alexis Joris et de ses enfants, après qu’il se soit exilé en France voisine.
- Les mines de plomb argentifère, propriété de la famille Luder, durant leur exploitation entre 1788 et 1793, et leur important personnel étranger.
- La commune de Finhaut a accueilli de nombreux travailleurs étrangers lors de la construction du barrage de Barberine.
Trois étudiant.e.s, en Bachelor, se sont quant à eux intéressé.e.s à des membres de familles installées dans la région depuis plusieurs décennies : ce sont les familles Simonetta, Conforti, Latapie, Bessero, Torrione, Petriccioli. Ce travail a pris la forme d’enquêtes sonores.
Chaque étudiant.e a rédigé un texte qui a été exploité dans le cadre du projet « Racines et boutures ». Ce projet se développe en effet sur plusieurs plans. En parallèle au travail effectué par les écoliers primaires et par les universitaires, une recherche a eu lieu sur le terrain sous la forme d’entretiens avec des émigrés de première génération et menées par l’anthropologue Thierry Amrein et l’anthropologue et sociologue Viviane Cretton. Les résultats ont été restitués en automne 2012 sous la forme d’une exposition et d’une publication.

L'introduction méthodologique aux techniques de constitution et d'utilisation des sources orales s'est ainsi conjuguée avec une autre « spécialité » chère à l'unité, l'atelier d'études extra muros, qui offre la possibilité d'une immersion complète dans un environnement de recherche historique. Il s'agissait d'appréhender, dans leur évolution, différentes pratiques opérant le passage du statut d'animal à celui de denrée consommable (chasse, élevage, boucherie), mais aussi la place culturellement occupée par la viande, en Valais, dans l'alimentation quotidienne (conservation et préparations des produits, habitudes alimentaires) et dans ses représentations symboliques (fêtes, cérémonies). Plusieurs séances préparatoires à l'Université ont eu pour objectif de permettre aux étudiant.e.s, individuellement ou par groupe de deux, d'élaborer tout d'abord leur propre problématique de recherche. Le stage constituait ensuite le moment fort de l'enseignement, pensé de manière interactive entre un encadrement spécifique (séances théoriques, conférences d'intervenants extérieurs, mise en commun des résultats) et des travaux pratiques visant à la collecte de témoignages auprès des acteurs concernés.

Les résultats de ces travaux sont réunis dans la publication Nourrir l’animal – Manger de la viande, Bulletin n°18, Coll. « A l’écoute de son village », Sembrancher, 2009.

Douze étudiant.e.s se sont inscrit.e.s à ce séminaire qui comprenait durant le premier semestre un travail préparatoire à l’université, puis la semaine à Sembrancher et enfin la rédaction d’un travail écrit.

L’objectif de cette première expérience était de sensibiliser les étudiants aux problèmes que pose le travail sur des documents originaux dans un environnement totalement nouveau pour eux. Le groupe des chercheur.e.s s’est particulièrement intéressé à la manière dont les communautés locales ont réagi au phénomène nouveau du tourisme. Pour rendre possible l’atelier, les institutions partenaires du CREPA ont aimablement mis à disposition des pièces des archives communales (les protocoles des Conseils communaux de Bagnes et de Salvan). Il a aussi été possible de travailler sur des documents provenant de fonds privés (les hôtels de Mauvoisin et de Tête-Noire) ainsi que sur différentes sources d’information prêtées par les TMR.  

Les résultats de ces travaux se trouvent dans la publication Tourisme & Vacances. Une machine qui change le monde et le regard, Bulletin n°17, Coll. « A l’écoute de son village », Sembrancher, 2007.