Projets
Petits fruits rouges dans l’Entremont
Des bénévoles sur l'Alpe. Une ethnographie de l'aide non-monétaire aux paysans de montagne en Valais
Mountain COMmons : questioning past and present Commons to address territorial development issues in MOUNTain areas (ComMount)
Vieillir en montagne
En Valais comme ailleurs, les personnes âgées souhaitent vieillir chez elles. Les pouvoirs publics et l’organisation sociale et sanitaire favorisent le maintien à domicile jusqu’à un âge avancé, même si les conditions matérielles ne sont pas toujours réunies.
Cette étude qualitative, financée par le FNS1 en partenariat avec le CREPA, cherche à comprendre, au travers d’entretiens et d’observations, comment les personnes de 80 ans et plus réussissent à rester chez elles, dans un territoire de montagne (Val d’Entremont, Val de Bagnes, vallée du Trient) qui peut être autant contraignant que facilitant.
La recherche d’une durée de 4 ans a démarré en janvier 2021 et la récolte de données est en cours. Des flyers d’incitation à participer sont disponibles dans les différentes communes.
Pour participer à cette étude ou pour tous renseignements supplémentaires :
+41 58 606 92 04
1Vieillir en montagne quand on est une femme ou un homme de 80 ans ou plus : une recherche sur les manières d’habiter chez soi, Fonds National Suisse de la recherche, no 10001A_197355
Les confréries dévotionnelles dans la région alpine (1700-1850)
Le projet « Les confréries dévotionnelles dans la région alpine (1700-1850) », dirigé par Sandro Guzzi-Heeb, soutenu par le FNS (Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique) et dans lequel le CREPA est institution partenaire se concentre sur deux régions alpines suisses qui ont connu une floraison d’associations dévotes pendant l’époque moderne : le Valais romand et les bailliages qui constituent aujourd’hui le canton du Tessin.
La période de l’enquête couvre le XVIIIe et la première moitié du XIX siècle, une époque de grandes transformations, dans laquelle les confréries ont passablement évolué. Plusieurs questions sont liées à l’étude des confréries catholiques en Suisse, au-delà d’une meilleure connaissance de leur histoire, de leurs activités, de leurs membres, de leurs spécificités, de leur développement et de leurs fonctions culturelles et sociales. La première concerne la relation entre adhésion à une confrérie et identité socio-culturelle ; la deuxième interroge les rapports changeants entre confréries et conflits politiques, notamment à l’époque de la Révolution française et de l’avènement du libéralisme. La troisième question se focalise sur la religiosité prônée par les différentes associations dévotes et les frontières entre religion « institutionnelle », plus ou moins contrôlée par le clergé, et les pratiques religieuses vécues par la population, souvent en conflit avec les curés et les évêques. Le quatrième point reprend une question soulevée par de nombreuses études sur les confréries : les logiques de recrutement et de composition des associations. La parenté joue-t-elle un rôle significatif ? Ou plutôt des logiques de quartier, ou de voisinage ? L’analyse de réseaux pourra fournir des indications très importantes à ce propos. La dernière question concerne le rôle des femmes dans les associations dévotes. Un rôle bien connu, en soi : mais est-ce un rôle purement subordonné, comme la plupart des études le suggèrent ? Ou les charges et hiérarchies féminines présentes dans plusieurs associations ouvraient-elles aux femmes des espaces de pouvoir, de visibilité, d’influence, en partie formalisés ?
Exposition: Les Gos : une montagne en héritage
Ernst Göhner Stiftung, Fondation Casino Barrière Montreux, Banque Raiffeisen Entremont, Germanier Transports.
AlpFoodway, un projet transnational sur le patrimoine alimentaire des pays alpins
Avec Polo Poschiavo (Grisons), le CREPA est l’un des deux partenaires suisses de ce projet d’envergure qui s’est donné l’importante tâche, durant trois ans jusqu’en 2019, de travailler sur le patrimoine culinaire des Alpes.
Le patrimoine alimentaire alpin comporte des pratiques sociales, économiques et culturelles liées à̀ la production des aliments et à leur consommation. Ce patrimoine culturel est, à l’échelle de l’Europe, une source d’identité́ forte pour les populations alpines. Il ne se concentre pas que sur les produits mais englobe la connaissance traditionnelle des techniques de production, les paysages productifs, les habitudes et rituels de transformation, de conservation et de consommation des aliments, la transmission des savoirs et savoir-faire entre les générations. L’exode rural, le vieillissement de la population, la mondialisation et les changements des modes de vie mettent ce patrimoine alpin en danger de disparition.
Ce projet a pour objectif la création d’un modèle de développement économique, social et culturel durable pour les zones de montagne périphériques, basé sur la préservation/valorisation du patrimoine alimentaire culturel de l’Espace Alpin et sur l'adoption d’outils de marketing et de gouvernance novateurs. Il favorisera aussi l'apparition d'une identité́ alpine transnationale basée sur les valeurs culturelles communes exprimées dans le patrimoine alimentaire.
Les résultats du projet comprendront un document de réflexion/d’orientation, la cartographie du patrimoine alimentaire traditionnel alpin, la création d’un inventaire en ligne, des formations et actions sur des sites pilotes, des programmes éducatifs et une plate-forme d'échange culturel axée sur les événements locaux et les circuits touristiques. Le projet bénéficiera aux communautés patrimoniales, aux professionnels et organisations du développement local, aux institutions culturelles, autorités locales, régionales et nationales.
L'action du CREPA se concentre principalement dans deux domaines :
L’inventaire de savoir-faire visant à identifier l’extraordinaire diversité du patrimoine culturel alimentaire avec, plus largement, la volonté́ de faciliter le développement durable dans l'Espace Alpin et d’offrir aux générations futures les opportunités économiques et sociales de pouvoir vivre dans les zones alpines. Pour ce travail, le CREPA s'est associé avec l'anthropologue Carine Cornaz Bays, spécialiste du patrimoine culinaire et du partimoine immatériel;
La mise sur pied d’animations publiques dans un but de transmission des savoirs, avec éventuellement le développement d’un projet pilote dont le concept serait transposable dans d’autres régions alpines.
Pour le seconder dans son entreprise, le CREPA a fait appel à l’expertise de La Fondation pour la promotion du Goût (qui organise la Semaine du Goût) et de Valais-Wallis Promotion.
Pour mener à bien cette étude, le CREPA a obtenu un financement de la Confédération, par le biais de l’Office fédéral du développement territorial (ARE), et de l’Etat du Valais, par son Bureau des Affaires extérieures et son Service de la culture.
L’ambition ultime de ce projet est de créer les conditions de candidature de la culture alimentaire au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Tous les gouvernements alpins présentent des solutions de préservation et de valorisation de leur patrimoine culturel immatériel, mais souvent de façon fragmentée et non coordonnée. Avec AlpFoodway, ce sont les savoir-faire et traditions culinaires d’un espace transnational qui seront reconnus et mis en avant.
Vous trouverez la liste des partenaires et des compléments d'informations sur le lien suivant - AlpFoodway
Si vous souhaitez soutenir la demande d'inscription du Patrimoine alimentaire alpin à la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, rendez-vous sur la plateforme AlpFoodway où vous trouverez la pétition ainsi que la Charte.
Le montant total du budget est de 2.540.566 euros et la subvention ERDF de 1.923.130 euros.
Quelques photos des meetings et visites sur le terrain:
Migrations en zone touristique
Le projet est en cours de réalisation et il avance bien. La collecte des données via des entretiens et des études de terrain se déroule tant en Suisse qu'en Espagne et des présentations ont déjà eu lieu dans le cadre de différentes rencontres scientifiques.
Photo: l'équipe travaillant sur le volet suisse, été 2019.
La valorisation du patrimoine
Les buts de ce projet sont multiples :
- dresser pour chaque commune la liste des richesses en terme de patrimoines naturel et culturel (patrimoine bâti, coutumes et traditions…) ;
- évaluer leur mise en valeur actuelle, que ce soit par les communes, des associations ou des initiatives privées, et ceci quels que soient les moyens utilisés (panneaux/sentiers didactiques, brochures ou journaux d’informations, visites guidées, expositions, site web, signalisation routière ou touristique, etc.) ;
- évaluer les attentes et les besoins de la collectivité par rapport au patrimoine (population locale, gens de passage, jeunes et moins jeunes, classes…) ;
- et enfin, dans un second temps, et selon les moyens financiers à disposition, répondre aux besoins formulés par des réalisations concrètes, étayées scientifiquement, adaptées au public pressenti et aux attentes des collectivités.
Consortages
Le CREPA étant dépositaire du fonds d'archives de l'alpage du Scex-Blanc, situé en amont du village de Bruson, en 2015 il a décidé de se pencher sur ce dernier en l'analysant au prisme de ces différentes approches. Une présentation lors de la journée d’étude « I beni collettivi nel lungo periodo. Un freno o un apporto all’economia delle comunità montane? », qui s’est tenue à l’Università degli Studi di Milano Bicocca le 30 janvier 2015 en a résulté. Sur cette base, le CREPA s'est associé à l'historien Jean Rochat, chercheur boursier au Centre de 2017 à 2019, pour élaborer un article intitulé "S’unir pour survivre : le consortage d’alpage du Scex-Blanc (1922-1979)" publié en 2019 dans l'ouvrage "Relire l’altitude. La terre et ses usages. Suisse et espaces avoisinants, XII-XXI siècles" aux Editions Alphil.
De son côté, Jean Rochat a profité de sa bourse pour se spécialiser sur cette thématique produisant, entre autres, un article consacré aux consortages qui vient de paraitre dans la revue Traverse.
Les musées alpins et l’écriture de l’histoire des territoires de montagne
Lors de la première rencontre au Musée Dauphinois à Grenoble, de nombreux.se.s responsables de musées alpins français, italiens et suisses étaient présent.e.s et ont dialogué avec les historien.ne.s engagé.e.s dans le projet.